Orage-Divona

Le groupement franco-tunisien, Orage-Divona, est officiellement adjudicataire de la 3^ème licence universelle de téléphonie en Tunisie. Le ministre des communications Haj Gley, vient de l’annoncer officiellement le vendredi 26 juin 2009, à l’issue d’une conférence de presse tenue à Tunis. L’adjudication reste cependant non définitive. Elle ne le deviendra que dans 15 jours (10 jours pour la constitution de la société et 5 jours après pour la signature du contrat), délai réglementairement imparti pour la signature du contrat avec le nouvel opérateur tunisien.

La signature coûtera à ce nouveau groupement, où Investec de Marwane Mabrouk détiendra 51 % du capital, 257,251380 MDT. Il devra ainsi améliorer sa mise pour le GSM et débourser encore 97 MDT. Orange-Divona n’avait en effet offert que 110,250 MDT pour le mobile, contre 207 MDT proposés par Turkcell, pour le seul volet du GSM.

Classé 1^er pour son offre technique, le nouvel opérateur a été appelé à s’aligner sur l’offre financière du concurrent, ce qu’il n’a pas tardé à faire. L’offre d’Orange-Divona dans le volet de la téléphonie fixe avait remporté 87,77 points, contre 75,62 points pour l’offre de Turkcell et de ses partenaires tunisiens. L’offre technique franco-tunisienne a aussi été classée 1^ère avec 93,9 points contre 87,3 points pour le concurrent. Ne restait alors pour Orange-Divona que de s’aligner sur l’offre GSM des Turcs, pour remporter tout le marché.
Commentant cette l’issue de cette offre, le ministre Gley estime qu’elle est «excellente » et précise même qu’elle a dépassé de 46 % les estimations faites par le gouvernement tunisien, aidé par deux cabinets internationaux. «Nous avons choisi un partenaire technique qui jouit d’une très grande notoriété sur le plan international » dit-il encore en donnant les chiffres du réseau de cet opérateur sur le plan international. Le ministre fera même des comparaisons internationales, des prix d’autres licences de pays voisins et européens, pour souligner encore, la bonne performance financière réalisée par la Tunisie, en dépit d’une conjoncture internationale morose, ce qui «confirme la place dont jouit la Tunisie en tant que place internationale d’investissement ».
Haj Gley ne manquera pas non plus de mettre en exergue «la transparence et le respect à la lettre des procédures » de l’appel d’offre, mais aussi le respect des règles de la bonne concurrence qui a prévalu tout au long du processus de cet appel d’offre pour la licence du 3^ème opérateur télécom en Tunisie.

Une fois le contrat signé et l’argent, versé cash dès signature dans les caisses de la Banque Centrale de Tunisie, le nouvel opérateur aura 6 mois pour faire fonctionner tout son nouveau réseau. Selon le cahier des charges en effet, le nouveau réseau devra être fonctionnel à partir du 1^er janvier 2010. Il aura, auparavant recruté plus de 1600 cadres et employés et investit 1080 MDT, pour mettre en place le nouveau réseau et le faire entrer en fonction, pour le bonheur des consommateurs tunisiens, qui ne manqueront pas de profiter de nouveaux prix, de nouvelles offres et de tous les arguments, financiers, techniques et autres, que devra utiliser le nouvel opérateur, pour arracher ses parts de marché.
Orange Tunisie prend en effet pied dans un marché où deux autres opérateurs se sont déjà bien implanté sur un réseau, fixe et mobile, qui compte déjà 9,88 millions de lignes, dont 8,64 millions sont en GSM. Il aura surtout la charge de faire remonter à 80 % en trois ans le taux de couverture haut débit de la Tunisie